Les voyages tout-terrain offrent des expériences inoubliables, surtout pour les amateurs de deux-roues. Cependant, entreprendre ce type de voyage n’est pas simple. S’aventurer dans des pays inconnus, dont on ne connaît pas les routes, les difficultés, et sans les bons repères en cas d’imprévus ou simplement pour faire une pause entre deux étapes, peut vraiment mettre à l’épreuve le motocycliste le plus aventurier.
Panneaux non signalés, sections dangereuses, stations-service rares (un problème typique pour ceux qui décident d’entreprendre des voyages dans le désert, par exemple) et des kilomètres de route sans âme à qui demander de l’aide… Ce ne sont là que quelques-uns des scénarios qui peuvent se produire si l’on entreprend un voyage de ce type sans le bon équipement.
C’est pourquoi le roadbook s’avère être un allié précieux pour les voyages à moto. Mais pourquoi, malgré la popularité des GPS, des outils beaucoup plus modernes avec lesquels nous avons tous eu une expérience, parle-t-on toujours du bon vieux roadbook papier lorsqu’il s’agit de voyages à moto ?
Qu’est-ce que le roadbook ?
Le roadbook, littéralement traduit par « livre de la route », est pratiquement un navigateur papier qui se trouve dans un porte-roadbook. Ceux-ci peuvent être manuels ou à défilement électrique, équipés de boutons qui facilitent leur utilisation, une option certainement plus pratique pendant la conduite.
Le roadbook contient des indications détaillées sur le parcours, telles que des waypoints, des distances en kilomètres, des types de routes, des intersections, la difficulté de l’itinéraire, les points nécessitant une attention particulière, les stations-service, les lieux de restauration, les points d’intérêt, etc. Il est typiquement utilisé dans les rallyes par les co-pilotes et par les motocyclistes lors de voyages tout-terrain dans des terrains peu balisés, comme les déserts, les forêts, etc.
Visuellement, le roadbook se présente comme un rouleau de papier composé de trois colonnes. Dans la première colonne, on trouve la référence kilométrique, dans la deuxième, une représentation stylisée de la route, et dans la troisième colonne, des commentaires utiles à la navigation, avec des indications textuelles mais aussi à travers l’utilisation de symboles graphiques et d’acronymes.
En plus de cela, le roadbook est utilisé avec le tripmaster et les GPS. Le tripmaster permet de surveiller la vitesse instantanée, maximale et moyenne, les kilomètres parcourus (partiels ou totaux) et intègre des fonctions de chronomètre et d’horloge. Le GPS, quant à lui, permet au roadbook d’indiquer la position actuelle, fournissant les informations nécessaires de manière précise.
Pourquoi le roadbook ?
Voyons pourquoi, malgré la diffusion des navigateurs modernes et des smartphones qui ont désormais remplacé les navigateurs traditionnels, le roadbook reste l’option préférée pour les voyages à moto.
Cet outil « à l’ancienne » rend les motocyclistes autonomes à chaque étape du voyage, permettant ainsi au pilote de suivre le parcours sans accroc grâce aux indications claires fournies par le roadbook. Cet aspect est particulièrement utile également lors des voyages organisés, où le motocycliste n’est pas obligé de rester lié au groupe, mais peut suivre l’itinéraire en toute liberté, à son propre rythme et sans stress.
Comment construire un roadbook ?
Préparer un roadbook nécessite beaucoup de patience. Il faut une carte routière et se documenter, de préférence avec l’aide d’un guide local, sur les principaux points d’intérêt et les lieux cruciaux pour faire le plein, se reposer et manger. Enfin, il est nécessaire d’avoir un outil capable de calculer la distance entre un point et un autre.
Créer un roadbook depuis zéro nécessite donc de se rendre sur place et d’affronter l’itinéraire pour la première fois, en notant et documentant chaque étape et chaque point important à définir dans le roadbook. C’est un travail méticuleux qui demande beaucoup de patience et de temps, car il faut marquer les intersections, les tournants, les détails du parcours en fonction du degré de difficulté rencontré, et même indiquer les coordonnées GPS si souhaité. À la fin du travail, nous aurons notre itinéraire schématisé kilomètre par kilomètre, facile à interpréter et à utiliser, précis même pour ceux qui affrontent le parcours pour la première fois.
Si tu as l’intention de programmer un voyage à moto, nous te recommandons de lire notre article « Les 10 meilleures destinations à parcourir à moto en Italie ». Si tu souhaites approfondir le sujet concernant l’équipement technique que chaque motocycliste devrait avoir, alors l’article « Quel est le meilleur équipement pour la moto » te conviendra parfaitement.
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